Achat compulsif : comment résister à nos pulsions ?

Comment se libérer de l'achat compulsif et ne plus céder aux pulsions d'achat

L’achat compulsif est un véritable fléau dans notre société qui nous pousse, bien souvent malgré nous, à en vouloir toujours plus. Nous sommes fortement incités – le plus souvent inconsciemment – à acheter toujours plus de choses inutiles, à suivre aveuglément nos compulsions,  à voyager toujours plus loin et plus souvent, à accumuler jusqu’à devoir pousser les murs et à dépenser notre argent pour atténuer notre mal-être existentiel. Avez-vous déjà pensé à quoi ressemblerait votre vie si vous arriviez à mettre fin à cette addiction et que vous n’aviez plus besoin de tout cela pour être heureux ?

Malgré toute notre bonne volonté, il est parfois difficile de résister à l’appel de la consommation et aux potentielles pulsions d’achat. Nous avons beau savoir qu’il ne s’agit, la plupart du temps, que d’envies temporaires, nous nous faisons quand même avoir à chaque fois. Moi-même, il m’arrive de temps en temps d’être tentée par tel ou tel objet, sans trop savoir pourquoi. Voici quelques conseils pour vous aider à résister à l’achat compulsif quand la tentation est grande, et ainsi reprendre le contrôle de vous même au lieu d’être esclave de vos pulsions.

1. Achat compulsif : commencer par prendre conscience de la pulsion

Lorsque vous êtes dans une situation où l’envie d’acheter vous démange, que ce soit en magasin ou devant votre ordinateur sur une boutique en ligne, arrêtez-vous quelques instants, concentrez-vous sur votre respiration et prenez conscience de ce qui est en train de se passer en étant complètement ancré dans le moment présent. Observez ce qu’il se passe sans vous juger ou vous dévaloriser, même si c’est tentant.

Le fait de s’arrêter et d’observer ce qui est en train de se passer permet de prendre du recul et de ne pas être dans l’impulsivité. Bien souvent, on agit de manière automatique, dans l’agitation, sans trop réfléchir au pourquoi du comment. Revenir dans le moment présent et prendre le temps de respirer permet de se calmer et de se détendre.

2. Identifier les raisons de cette pulsion

Posez-vous la question suivante : « Pourquoi ai-je profondément envie d’acheter CET objet à CE moment précis ? » En effet, le besoin d’acheter est souvent lié à notre état émotionnel. J’ai moi-même remarqué que lorsque j’étais plus stressée ou plus triste qu’à l’habitude, je ressentais davantage le besoin d’achat compulsif. Ensuite, demandez-vous réellement si acheter tel produit vous aidera à être moins stressé ou moins triste et résoudra vos problèmes.

En réalité, c’est un fantasme car aucun objet ne peut avoir un tel impact sur notre état émotionnel. Le fait de posséder des objets détourne simplement notre attention et nous fait ainsi oublier nos problèmes le temps d’un court moment. Puis, au bout de quelques heures – ou quelques jours si vous êtes chanceux – l’excitation de la nouveauté s’estompe et la réalité de votre vie vous revient en pleine face. C’est en général à ce moment là qu’une nouvelle envie d’achat émerge, pour court-circuiter la potentielle tristesse qui pointe le bout de son nez.

3. Attendre que l’envie passe

Vos envies – au même titre que vos émotions – ne sont que passagères. Si vous attendez, ne serait-ce que quelques heures, voire quelques jours, il y a de fortes chances pour que vous n’ayez plus envie de rien. Cela m’est arrivé encore très récemment. J’avais très envie de m’acheter un produit de beauté dont je n’avais pas réellement besoin et il m’a suffit d’attendre quelques jours pour que j’oublie l’existence même de cette envie.

Parfois, il suffit de faire une activité qui nous fait plaisir, d’aller se balader ou encore de se préparer un bon repas pour que le besoin irrépressible d’acquérir l’objet tant convoité s’estompe comme par magie et ne revienne plus jamais.

4. Se fixer des limites d’achat

Tout bon minimaliste qui se respecte doit se fixer des limites en termes de nombre d’objets. En effet, si vous ne savez pas ce que vous possédez, il est très compliqué de bien gérer son stock. Par exemple, si vous avez besoin de 5 pantalons dans votre dressing et que vous estimez que c’est le bon chiffre pour vous, tenez vous en à 5. Si un jour, vous avez envie de craquer pour un nouveau pantalon, imposez-vous la règle de donner un des pantalons que vous possédez déjà. Ainsi, vous aurez toujours cinq pantalons, et pas un de plus !

En ce qui concerne mon maquillage par exemple, j’ai choisi de limiter le nombre d’objets par catégorie. Par exemple, je me limite à un mascara et j’attends toujours de finir celui qui est entamé pour en acheter un nouveau, même s’il y en a entre temps qui me font très envie. Je fais la même chose pour mes vêtements et mes chaussures. Je trouve personnellement cette astuce très efficace. Vous pouvez aussi fixer vos limites en fonction de l’espace que vous voulez accorder aux produits concernés.

5. Profiter des choses que l’on possède déjà

On a souvent tendance à se dire que l’herbe est plus verte ailleurs, que les autres possèdent des choses plus belles ou plus performantes que les nôtres. En réalité, ce sont des histoires que l’on se raconte, de bonnes excuses pour être éternellement insatisfaits de notre vie. Il est important de s’entrainer à apprécier ce que l’on a déjà et à voir les belles choses qui nous entourent avant qu’elles ne partent.

Il est parfois difficile de résister à la consommation dans un monde où le consumérisme est presque érigé comme une loi. Nos désirs d’acheter, nos pulsions d’achat ne s’effaceront certainement jamais complètement mais ce n’est pas cela le plus important. Le plus important c’est d’être lucide à propos de nous-mêmes et de nos faiblesses, afin de ne pas avoir une attitude passive et être esclave de nos pulsions. Il s’agit simplement de les regarder passer comme on regarderait passer les nuages, d’attendre qu’elles s’éloignent et d’être prêt à accueillir les suivantes.

Merci de partager cet article pour aider vos proches à résister à l’achat compulsif !

Photo by Hannah Morgan

Minimaliste depuis 2011, je partage avec vous mes meilleurs conseils pour vous aider à simplifier votre vie, aller à l’essentiel et retrouver du temps pour faire ce que vous aimez.

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15 Commentaires
  1. Bulle_Virtuelle

    article très intéressant, que je vais essayer de relire régulièrement. Pour m’aider à diminuer ma consommation, je note toutes mes envies dans mon carnet et je les raye au fur et à mesure que je réalise que je n’en ai pas besoin.

    1. Aurélie

      Merci pour ton commentaire Bulle Virtuelle !
      Super l’idée du carnet, je la note !
      A bientôt 😉

  2. la fille entretenue (non)

    Moi je constate que j’ai des pulsions d’achat. J’achète quand je suis en colère. Mon conjoint pense que l’argent du foyer est SON argent car je ne travaille pas (en fait je fais école à la maison pour ma grande et je garde mes juju en même temps tout en gérant mes parents âgés et handicapés, les courses, le ménage, les dressings et tout ce qu’il faut pour maintenir un minimum d’ordre dans mon logement mais je ne suis pas payée pour ça évidemment). Donc en principe je ne dépense pas grand chose pour moi-même (pas envie d’entendre que je coûte cher à entretenir) par contre quand je suis en colère je n’hésite plus a dépenser ce que je remettais à plus tard pour éviter de froisser Mr (dans ses mauvais jours nous sommes des boulets qui font que prendre ses sous et gâcher sa vie). Du coup je refait la garde robe des petits d’un coup (en mode je me lâche, bien fait là on pourra dire que je « coute » cher ). Je prends des trucs utiles pour moi et voila…

    A ce moment là, je me dis puisque de toute façon on me critique autant me faire plaisir et je sais que c’est émotionnel (mais bon parfois y a vraiment un besoin urgent d’acheter certains trucs vu que les enfants grandissent et mes habits s’usent car pas beaucoup et portés souvent (pas cher donc qualité bof). J’attend de mincir pour réellement investir dans de bonnes pièces 😉 Est ce grave docteur ? XD Comment stopper les pulsions comme celles-ci je ne sais pas XD je le fait comme piqûre de rappel que certains coutent bien plus cher que moi..je ne demande aucun bijoux aucun coiffeur aucun resto (sauf rares asiat) je ne sors presque pas ne fais pas de séances shopping, je garde mes affaires jusqu’à ce qu’elles s’abiment alors bon me dire que je coûte la oui ça déclenche une grosse envie de montrer ce que je pourrais coûter régulièrement si j’étais pas minimaliste à la base (j’ai des copines qui claquent des centaines de sous en coiffeur, cosmétiques, esthéticienne, bijoux, parfums, sorties, etc) alors même quand je me permets des « haul »ça reste bien en-dessous de la majorité…

    Bref je me sens concernée par ces achats compulsifs mais j’avoue les trouver parfois essentiels pour remettre les points sur les i. Y a une différence entre être minimaliste et radins quand même XD (je précise qu’il a eu son super taf et sa paye parce que j’ai arrêté de bosser et qu’il a pu faire des heures sup et devenir cadre…mais ce sont « SES » sous bref chui une minimaliste en colère devant un tel manque de reconnaissance et je me venge parfois sur son salaire XD

    1. Aurélie

      En effet, c’est important d’exprimer sa colère et de ne pas tout garder pour soi, que ce soit grâce aux achats compulsifs ou à autre chose …

  3. Oups ! je suis allée faire les soldes privées avant de lire l’article, Ouf ! j’ai quand même limité les dégâts, et je vais gérer les soldes grâce aux conseils que je viens de lire.
    A la maison j’ai un « arbre à souhaits  » c’est une photo assez grande d’un arbre où je colle des post-it en forme de feuille où j’inscrit mes envies , la famille s’en sert pour les cadeaux !
    Bonne continuation @+

    1. Aurélie

      Hello Chris,
      Ah oui les soldes privées, c’est tentant ! J’espère que nos conseils pourront t’aider pour la suite des soldes.
      C’est chouette cette idée d’arbre à souhaits 😉
      A bientôt

  4. Article très intéressant ! J’ai moi même arrêter depuis 2 ans d’acheter tout et n’importe quoi et de réfléchir avant d’effectuer un achat.
    Résultat non portefeuille se porte beaucoup mieux ce qui a pu me permettre de changer de boulot et monter mon entreprise… dans le zéro déchet.

    1. Aurélie

      Merci Aurélie et félicitations pour ton entreprise 😉
      A bientôt !

  5. Salut Aurélie !

    Je me reconnais beaucoup dans ton article. Ça fait un moment que je ne consomme plus rien de première main, voire que je n’achète plus grand chose. J’ai complètement diminué mes besoins et surtout je me satisfais de ce que j’ai. J’ai aussi la même technique que toi qui est de se fixer une limite d’achat (pour mon cas de seconde main). Dès que j’entre une nouveauté dans ma garde-robe, je sors automatiquement un vêtement de la même catégorie. Ça m’évite de me retomber dans la spirale 🙂 Et pour les cosmétiques, je fais le maximum maison. Pour ce que je ne peux pas faire moi-même, je les achète uniquement lorsque le produit est terminé.

    1. Aurélie

      Merci pour ton retour Sophie ! La technique de faire sortir un objet quand on en fait rentrer un autre est imparable pour ne pas réencombrer son intérieur !
      A bientôt 😉

  6. BRISMONTIER

    Bonjour,
    Je viens de découvrir cet article et je fais des liens très importants pour moi.
    Je m’explique :
    1) Je souffre depuis toujours de troubles alimentaires : l’hyperphagie (manger trop cela aboutit à l’obésité)
    2) Je suis également collectionneuses d’objets du passé (je suis du 3ème âge)
    Donc « mangeuse » et « acheteuse compulsive »
    J’ai lu également avec intérêt votre article sur « l’oniomanie » qui parlait de « l’estime de soi »
    Un paragraphe m’a interpellé :
     » oniomanie trouve souvent son origine dans la petite enfance, avec une relation parent/enfant dysfonctionnelle. Une fois adulte, la personne cherchera alors à combler une sensation de vide et d’absence d’identité à l’aide d’objets.
    Les enfants qui sont négligés par leurs parents grandissent avec une mauvaise estime de soi, étant donné que pendant une grande partie de leur enfance, ils se sont sentis peu importants en tant que personnes.
    Ils ont dû chercher des consolations en se tournant vers autre chose, tel que des jouets et des aliments afin de combler ce manque et leur sentiment de solitude. Ce sentiment de vide intérieur et de carence affective persistant à l’âge adulte , l’achat d’objets ou d’aliment vient remplacer ce vide et ce manque d’affection des parents, mal vécu durant l’enfance »
    Le corps a une mémoire, il n’oublie rien, à mon grand désespoir…..
    Concrètement, je vais essayer votre méthode qui me servira à la fois à « essayer de maigrir » et « d’arrêter de remplir mes armoires »
    Merci
    Et au plaisir de vous lire
    Marie
    cordialement

    1. Aurélie

      Merci Marie ! Je comprends tout à fait ce que tu vis car j’étais un petit peu dans le même cas il y a quelques années. En effet, il y a un lien évident entre remplir son corps de nourriture et remplir sa maison d’objets. Je te souhaite une belle réussite dans tes objectifs 😉

  7. Bonjour,
    Merci pour tous ces bons conseils : c’est vrai qu’on se sent plus libre quand on voit qu’on est capable de résister à ses pulsions d’achats.
    Au début ce n’est pas forcément évident d’attendre quelques jours pour vérifier si ça vaut le coup mais c’est comme pour le reste, avec un peu de volonté et de patience on y arrive de plus en plus.
    Merci pour votre travail à tous deux.

    1. Aurélie GAUTHIER

      Merci Mylène. En effet, il faut être patient : plus on s’entraine, plus c’est facile. A bientôt !

  8. BROOKE

    Bonjour,
    Je débute et je vois bien que j’achète tout ce que je peux pour combler un vide… c’est dur… Mon conjoint me le reproche constamment… Alors je saute le pas, je vais penser à vos conseils… Merci

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