Je suis bordélique … est-ce que ça se soigne ?

Comment arrêter d'être bordélique ?

Être bordélique est un comportement plutôt répandu de nos jours. Certaines personnes ont l’habitude de vivre dans un bazar et un chaos permanents. Lorsque vous pénétrez dans leur maison, vous avez l’impression d’être dans un capharnaüm et vous vous sentez immédiatement oppressé. En terme d’accumulation d’objets, il y a différentes catégories de comportements.

A l’extrême, nous avons les personnes qui souffrent du syndrome de Diogène ou syllogomanie, qui est un véritable trouble du comportement et une vraie maladie, très handicapante. Ces personnes ne peuvent s’empêcher de collectionner tout et n’importe quoi et sont incapables de jeter quoi que ce soit.

Elles finissent par avoir tellement de fouillis qu’elles ne parviennent même plus à circuler dans leur propre maison. Certaines croulent littéralement sous des montagnes d’objets et malheureusement, dans les cas les plus dramatiques, certaines personnes meurent littéralement étouffées par leurs possessions. Ce type de « bordel » n’est surtout pas à prendre à la légère et doit impérativement être pris en charge par un spécialiste.

Dans cet article, nous allons traiter d’un bordel plus léger, plus répandu dans la population. Vous avez certainement autour de vous quelqu’un – ou vous êtes vous-même concerné – qui est un peu bordélique sur les bords. Personnellement, j’ai une amie qui est ce qu’on appelle une personne bordélique et qui s’assume en tant que telle. Je crois que son bazar la rassure, comme une présence affectueuse sur laquelle elle peut toujours compter.

Un peu comme un vieil ami que l’on connait par coeur et dont on sait qu’il sera toujours loyal et fidèle. Cette amie était aussi une collègue à une époque et son bureau était toujours caché sous un amoncellement de dossiers. Le rangement et l’organisation l’effrayaient au plus au point. Je me souviens qu’un jour, elle s’était lancé un défi et avait rangé son bureau pour la première fois depuis longtemps. Elle était à la fois hyper fière d’elle et en même temps complètement angoissée par cet espace vierge, dépourvu d’objets. Elle avait ensuite très rapidement retrouvé tous ses dossiers adorés 😉

Pourquoi est-on bordélique ?

La plupart des gens bordéliques ne choisissent pas consciemment de l’être. Ils le sont un peu par défaut, comme si c’était leur nature – en tout cas c’est ce qu’ils pensent généralement. En réalité, la nature n’a pas grand chose à voir là-dedans. Vous allez voir qu’il y a d’autres explications.

1. On a peur d’être seul

Dans ce cas, le bordel est un peu comme un doudou qui rassure et protège de toutes les angoisses qu’on peut avoir – et qui sont souvent des angoisses infantiles. On n’arrive pas à jeter parce qu’on s’accroche aux objets qu’on possède. Comme si les objets étaient des personnes proches, des amis sincères, qui nous tiennent compagnie. Finalement le fouillis comble le vide, satisfait le manque, réchauffe le coeur, console la solitude. Sans les objets, on se sent seul et on en souffre !

2. On ne veut pas se détacher du passé

Ne pas se séparer des objets, c’est aussi une façon de ne pas couper le cordon avec le passé. Les objets nous rappellent des souvenirs, plus ou moins bons. Le passé est rassurant car il est connu, prévisible, confortable et familier. Il ne peut pas nous décevoir et ne nous oblige pas à grandir et à devenir adulte. Vivre dans le passé est une façon de fuir un avenir angoissant, imprévisible et risqué.

3. On se sent perdu dans notre vie

On dit souvent que notre foyer est le reflet de ce qu’il se passe dans notre tête. Vivre dans un bordel chronique peut-être synonyme de chaos interne et refléter le sentiment d’être perdu, sans trop savoir où l’on est ni où l’on veut aller. Il suffit parfois de faire un peu de rangement pour y voir plus clair, éclaircir ses idées et retrouver son chemin !

4. On a appris à être bordélique

Le culte de l’accumulation d’objets peut aussi être un héritage familial. Dans certaines familles, « jeter c’est gaspiller ». Si vous avez entendu vos parents répéter cette phrase pendant toute votre jeunesse, vous l’avez peut être intériorisée et appliquée une fois adulte sans vous rendre compte de l’origine de cette croyance. Au sein des familles, les croyances se transmettent aussi facilement que les poux à l’école. A l’inverse, si vos parents étaient maniaques, vous avez peut être le désir de vous affirmer en vous rebellant et en faisant tout le contraire de ce qu’ils voulaient.

Comment sortir du chaos et ne plus être bordélique ?

1. Trouver sa motivation profonde

Commencez par vous demander si vous avez réellement envie de ranger. Il est nécessaire que le désir vienne de vous et pas de votre entourage. Quand on fait les choses pour faire plaisir aux autres, la motivation ne reste jamais bien longtemps. C’est comme arrêter de fumer ou faire un régime, si vous le faites pour les autres, vous craquerez très vite car votre motivation sera faible. Alors que si vous trouvez une raison qui vous tient vraiment à coeur, à laquelle vous donnez un sens profond, le rangement se fera bien plus aisément et tiendra sur la durée car vous serez très motivé par votre objectif.

Interrogez-vous sur la ou les raisons pour lesquelles vous voulez ranger. Ce peut être pour accueillir vos amis ou votre famille dans un espace agréable, vous sentir plus libre de vos mouvements ou encore profiter davantage de l’espace que vous offre votre maison. Ranger pourrait même devenir un plaisir 🙂

2. Identifier les causes du désordre

Parfois, la motivation ne suffit pas et il est nécessaire d’identifier les causes plus profondes du désordre pour pouvoir en sortir. Il faut alors faire du tri dans son passé, identifier les émotions associées à certains évènements, explorer les traumatismes s’il y’en a afin de digérer le passé et repartir sur de bonnes bases pour vivre le présent et l’avenir le plus sereinement possible. Ce travail d’introspection peut être fait seul ou avec l’aide d’un thérapeute si nécessaire.

Vous pouvez partager cet article avec quelqu’un de votre entourage qui est bordélique et qui souhaite ne plus l’être !

Crédit Photo : Ryan McGuire

Minimaliste depuis 2011, je partage avec vous mes meilleurs conseils pour vous aider à simplifier votre vie, aller à l’essentiel et retrouver du temps pour faire ce que vous aimez.

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9 Commentaires
  1. Agnès - Esprit Laïta

    Le désordre chez moi vient surtout qu’il y en a 4 qui dérangent et une seule qui range!

    1. Aurélie

      Ah oui je comprends tout à fait Agnès ! Pas facile quand les autres sont bordéliques et pas nous 🙁

  2. Cécile

    Bonjour ! Pour ma part j’avais appris à ranger tout ce qui dépassait à l’époque où j’habitais chez mes parents par peur des représailles ! Dès qu’ils étaient absents j’étalais mes affaires par plaisir de me sentir libre, et dans mon premier appart j’ai « marqué mon territoire » de la même façon… Une façon de me sentir vraiment chez moi.
    Suis très contente que cela soit passé avec le temps et le minimalisme me séduit de plus en plus !

    1. Aurélie

      Bonjour Cécile,
      C’est vrai que parfois on a besoin de passer par une phase de rébellion et on fait les choses en réaction, ça fait tellement de bien 🙂
      Et puis on arrive à trouver son équilibre et sa propre voie !
      Bienvenue sur le chemin du minimalisme 😉

  3. Fara

    Bonjour Aurélie,
    Super ! J’ai aimé te lire. Tu m’as éclairé, j’ai un frère qui, à mon avis ne changera pas à 70 ans, avec ma soeur et ma mère étant jeunes c’était la galère avec le bordel que mon frère mettait dans la maison. Tous les jours maman rangeait ses affaires ! A ce jour il a quitté un appartement plein jusqu’au plafond qu’il refuse de vendre (incroyable mais vrai) pour habiter dans un nouvel espace où en quelques mois c’était pire; On a tout essayé, il ne veut rien entendre, donc pas d’amis seul, déprimé, perte d’argent etc… Cela me rend malade car il n’a pas les moyens de rémunérer une personne pour l’aider à cause de son état de santé alors qu’il paye 2 loyers.
    Je ne veux pas te raconter ma vie, mais avoir un conseil. Se faire suivre, je n’y pense même pas le connaissant.
    Ce n’est pas tout ! Une de mes 3 soeurs même cas mais là c’est la cata ! Une superbe maison de 3 étages, 250 m2, meubles de luxe, 3 ou 4 services de table, splendide cuisine toute équipée, 3 salles de bain de rêve, piscine 12 m2, sauna, superbe jardin, la maison est inhabitée depuis 15 ans ! De plus dans les Yvelines à 30mn de son travail. Elle préfère habiter dans un appartement mal situé, vraiment elle a passé 10 années à réaliser son rêve pour profiter de sa réussite et de partager avec ses amis et famille, puis tout s’est arrêté ! MAIS le luxe s’est transformé en bordel, on ne s’y retrouve plus, c’est horrible. Idem, j’ai tout fait, tout essayé, bien conseillé rien y fait ! Voilà, il faut le voir pour le croire. Le pire c’est qu’elle trouve que chez moi c’est bien alors qu’il n’y à rien de plus ordinaire, je ne comprends pas. Je te remercie pour ton partage, tes conseils, tes vidéos sont intéressantes. MERCI

    1. Aurélie

      Bonjour Fara et merci pour ton commentaire,
      Tu illustres parfaitement le fait qu’on ne peut malheureusement pas faire changer les autres si eux-mêmes ne veulent pas changer !
      Le plus important c’est de se concentrer sur soi et de mener sa vie comme on l’entend.
      Bon courage et à bientôt 🙂

  4. Bonjour Aurélie,
    J’ai aussi connu une phase de bordélique (c’était un petit bazar type bohème).
    Rien de bien grave au début, mais avec le temps, plus l’accumulation a continué et plus cela a fini par devenir angoissant.
    J’ai été élevé dans le sens où il ne faut pas jeter sinon c’est gâcher.
    Exactement comme tu le décris dans ton article.
    Heureusement un jour j’ai croisé le minimalisme et d’ailleurs je tiens à te remercier car toi et Youri m’avez beaucoup aidé.
    Aujourd’hui tout va mieux.
    C’est un vrai plaisir.
    Je suis passée par le premier tri puis le 2ᵉ et j’ai appris les bases d’un rangement simple et efficace.
    Et surtout je consomme beaucoup moins.

    Merci pour ton travail.

    Au plaisir d’une prochaine lecture.

  5. Daphna

    Bonsoir Aurélie,

    Je viens de découvrir vos travaux sur le minimalisme. Cela fait un certain temps que je m’y intéresse. Personnellement, je suis très bordélique et depuis toute petite. J’ai comblé un vide immense dû un deuil. C’est le bordel « doudou ». J’aimerais vraiment grandir, devenir autonome et ne plus en avoir besoin. Merci d’avance pour tous ces éclairages. Daphna

  6. Louise

    Bonjour Aurélie,
    Depuis que je suis petite, je se suis bordelique et j ai tout essayé pour arrêter mais rien ne fonctionne. Alors auriez-vous une idée pour m’aider car ma famille ne fait que de me faire des réflexions sur cela et je suis à bout.
    Merci
    Louise

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