Simplicité volontaire : quelles différences avec le minimalisme ?

Quelle est la différence entre la simplicité volontaire et le minimalisme

Il n’est pas toujours évident de faire la différence entre les différents concepts, surtout ceux qui sont proches en termes d’idées et de valeurs. C’est peut-être le cas pour vous en ce qui concerne la simplicité volontaire et le minimalisme. Vous ne savez pas faire la différence entre les deux ? Vous pensiez que c’était la même chose ? Vous ne savez pas ce qu’est la simplicité volontaire ? Lisez cet article, je vous explique tout en détails !

Qu’est-ce que la simplicité volontaire ?

La simplicité volontaire est un concept très large qui met la simplicité au coeur de la vie de chacun en mettant en avant les valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques. De manière globale, elle va à l’encontre de toute forme d’addiction à la consommation. Pour cela, elle prône :

La maitrise de ses pulsions d’achat

Plus question d’acheter tout et n’importe quoi juste parce que vous vous ennuyez ou que vous voulez remplir votre vie. Apprenez à maitriser vos pulsions et bannissez les achats compulsifs de votre vie !

Le bannissement de la publicité

Bannir la publicité de votre vie est une nécessité si vous voulez diminuer votre consommation. En effet, la publicité parle à votre inconscient et vous fait acheter des tas de choses dont vous n’avez absolument pas besoin. Arrêtez de vous faire lobotomiser par votre télévision et reprenez le contrôle de vos décisions !

Le boycott des cadeaux à tout va

Dans notre société, tout est prétexte à acheter des objets : les anniversaires, les fêtes religieuses, les évènements familiaux, etc. On apprend à offrir des cadeaux à nos proches pour leur montrer qu’on les aime. Plus le cadeau est gros et cher, plus notre amour est profond et authentique. C’est pas un peu étrange comme concept ? Personnellement, je pense qu’il n’y a pas meilleure preuve d’amour que le fait de donner de son temps à quelqu’un. Passez du temps avec les gens que vous aimez plutôt que de leur offrir des gros cadeaux qui finiront dans leur grenier !

Le recyclage

Dans notre société Kleenex, la plupart des objets ne servent que très peu de temps avant d’être jetés et remplacés par des nouveaux. Essayez de réparer ce qui peut l’être, de fabriquer ou de louer ce que vous pouvez, de donner ce qui peut servir à d’autres et de garder le plus longtemps possible les objets qui sont encore en bon état !

Le désencombrement de votre intérieur

Nos intérieurs sont souvent encombrés à 80% d’objets qu’on n’utilise jamais mais qu’on garde « au cas où ça pourrait servir un jour ». En attendant, ils prennent la poussière et leur entretien nous prend notre temps et notre énergie. Faites le grand ménage, désencombrez votre maison et séparez-vous de tous les objets inutiles que vous stockez depuis des années sans trop savoir pourquoi !

La consommation locale et responsable

La simplicité volontaire encourage à privilégier les petits commerces locaux, les marchés et les fermes plutôt que les grands hypermarchés. Elle incite également à limiter les emballages en tous genres. Sortez vos sacs en tissu !

Le temps libre

Plus on veut gagner d’argent, plus on doit travailler et moins on a de temps libre pour faire des choses qu’on aime. La simplicité volontaire nous encourage à diminuer nos besoins matériels et ainsi nos dépenses. Qui dit moins de dépenses dit aussi moins d’argent nécessaire et donc moins de temps à travailler. Ainsi, vous aurez plus de temps libre pour profiter de vos proches et vous faire plaisir dans des activités que vous aimez ! La simplicité volontaire encourage à pratiquer des activités simples et ludiques, non marchandes et dans le respect de notre environnement.

La solidarité entre êtres humains

A l’heure où l’internet et le virtuel prennent de plus en plus de place dans nos vies et nous permettent d’être en contact permanent avec des tas de gens dans le monde entier, beaucoup de gens ne se sont jamais sentis aussi seuls. Pourquoi ? Parce que le contact virtuel c’est l’illusion du contact. Rien ne remplace la chaleur d’une vraie interaction, en face à face. Privilégiez la qualité à la quantité et construisez des relations profondes et authentiques avec les gens qui vous font du bien.

La préservation de notre environnement

La simplicité volontaire constate que la consommation et la croissance ont des impacts négatifs sur l’environnement. Elle prône donc la limitation de la consommation de biens matériels afin de ralentir la destruction des ressources naturelles. Cela peut par exemple passer par l’utilisation du vélo, des trains ou du covoiturage plutôt que posséder une voiture personnelle, ceci afin de réduire notre impact écologique.

Qu’est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme est un mode de vie qui consiste à se simplifier la vie et à ne vivre qu’avec l’essentiel, que ce soit en matière de possessions, de relations ou d’activités. Le minimalisme nous incite à ne posséder qu’un minimum de biens matériels, à privilégier peu de relations mais des relations de qualité et à pratiquer quelques activités bien choisies afin d’avoir du temps pour soi et pour ses proches.

Il met en avant l’art de la simplicité et rejette la surconsommation, dans tous les domaines de la vie. Il vise une meilleure qualité de vie et une existence plus riche et plus heureuse. L’état d’esprit minimaliste peut se résumer à cette phrase « simplifier sa vie pour l’enrichir. »

En conclusion

En fait, le minimalisme ressemble beaucoup à la simplicité volontaire. Ce qui diffère un peu, c’est l’angle pris par ces deux concepts. La simplicité volontaire a davantage un angle écologique en encourageant le recyclage, la limitation des déchets, etc. Alors que le minimalisme a vraiment pour but d’aider l’individu à se simplifier la vie et à mettre au centre de celle-ci les valeurs qui comptent pour lui, et qui ne sont pas forcément liées à l’écologie et l’environnement.

Cependant, ces deux concepts mènent à des pratiques communes comme la limitation des achats, le « vivre mieux avec moins », le détachement des possessions matérielles et la satisfaction liée aux plaisirs simples.

Ces deux concepts nous proposent une autre vision du bonheur qui ne passe pas par la consommation permanente et compulsive mais par le fait de profiter de ce qu’on possède déjà – les possessions matérielles comme immatérielles. Ils ont tous deux pour but d’améliorer la qualité de vie et le bonheur de chacun d’entre nous en nous guidant vers des valeurs essentielles que sont la simplicité, le développement personnel, la gratitude et l’enrichissement par le dépouillement.

Merci de partager cet article autour de vous si vous partagez ces valeurs profondes et authentiques !

Crédit Photo : Annie Spratt / Artificial photography / Nathan Fertig / Omar Lopez

Minimaliste depuis 2011, je partage avec vous mes meilleurs conseils pour vous aider à simplifier votre vie, aller à l’essentiel et retrouver du temps pour faire ce que vous aimez.

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17 Commentaires
  1. Voila longtemps que j’ai compris que la possession d’objets ne procure qu’un plaisir éphémère puis ensuite de l’encombrement. Lorsque nous avons été dans une maison plus petite je pensais 1 en ai-je besoin, 2 ou vais-je le ranger ? et nous avions des priorités -études des enfants- traite du logement, cela permettait de ne pas se disperser, cette approche n’exclus pas la joie de vivre, les plaisirs, avoir un intérieur chaleureux. Je faisais déjà tous les plats maison maintenant je passe au bio, évolution logique.Egalement désencombrement, dépot souvent au Emmaüs d’objet qui ne sont plus utile. On avance, on avance …. Bonne continuation

    1. Aurélie

      Merci Linette 🙂
      Oui c’est tout à fait ça, les objets nous apportent un plaisir éphémère !
      A bientôt !

  2. cilou

    comment retrouver de l’authentique relations vie activités interieur quand on a oublié tout ca très longtemps? je suis dans une démarche de désencombrement après un burn out et une depression et je me rends compte que du coup a part les objets le travail la façade de perfection que j’essayait de créer ces illusions qui ne me servent plus je n’ai pas grand chose (amis sont éloignés eux meme pris dans la course a la consommation, couple en peril (mon conjoint est geek) ma famille éclatée mes parents viellissants et malades (je suis leur aide a tout faire) j’ai l’impression de devoir tout reprendre a zero mais a la fois d’etre prise au piège. je voudrais vivre partager mais les gens autour ont leur vie alors je me sent seule je n’ai pas pris le temps de tisser des liens forts j’avais des contacts mais pas d’amis en fait j’étais trop prise dans mon quotidien dans l’accumulation de tache a courir partout (et eux aussi) aujourd’hui je change mais je me retrouve vide et perdue. les objets ne me comblent pas mais je n’ai rien d’authentique. mon conjoint est très matérialiste pas moyen de profiter de petits plaisirs avec lui ou mes enfants ce qui leur plait c’est la tv les cadeaux les jeux les bijoux j’ai l’impression d’etre deconnectée de leur monde comme une vie en parallèle avec beaucoup de frictions car on a plus grand chose en commun on ne place pas nos priorités pareil (moi famille partage simplicité nature decouvertes calme et eux virtuel apparence planning surchargé etc)…comment faire pour me sentir heureuse ? si j’avais eu cette revelation et changé de vie celibataire ca serait different je pourrais construire avec des personnes qui me ressemblent mais la?

    1. Aurélie

      Bonjour Cilou,
      Je pense qu’il n’est jamais trop tard pour mener une vie qui nous ressemble. Peut-être pourrais-tu commencer par faire une activité qui est en accord avec tes valeurs (bénévolat, activités manuelles dans une association, etc.), ainsi tu pourrais rencontrer des gens qui ont les mêmes valeurs que toi et t’en faire des amis.
      Ce qui est important c’est que tu penses à toi et que tu changes ce que tu peux changer. Et malheureusement, on ne peut pas changer les autres. Pense à toi et fais des choses pour toi, seule ou avec des gens qui te ressemblent.
      A bientôt 🙂

      1. virginie

        Comme je te comprend. C’est la même chose pour moi. Du moins au début…sache que si tu es plus heureuse et plus épanouie dans ta démarche, les autres vont finir par s’en rendre compte…mon mari commence à changer à force que je lui explique mon ressentit…c’est pas tout les jours facile…mais il voit quand même que je suis plus épanouie avec moins de choses à la maison (moins de ménage), plus de temps pour nous deux du coup….on réfléchit maintenant à changer de métier…chaque chose en son temps….il faut quelques fois plusieurs années pour changer les choses…ne te met pas la pression…

  3. Eirolf

    Bonjour, merci pour cet article très intéressant. J’ai connu la simplicité volontaire grâce à Pierre Rabhi et le minimalisme grâce à des blogs. Je ne suis pas une grande consommatrice à la base mais depuis quelques années je surfe pas mal sur le web notamment pour lire des blogs engagés et j’ai pris conscience il y a quelques temps qu’internet influencent aussi nos choix de consommation et peut parfois nous faire surconsommer. C’est mon cas pour le do it yourself et le zéro déchets… j’ai été un peu happée par ces phénomènes et j’ai acheté tout un tas de choses pour faire mes cosmetiques et produits mėnagers moi-même et aussi des lingettes qui finalement ne conviennent pas à ma peau sensible etc… Du coup je me suis desabonnée de certaines newsletter pour arrêter d’être tentée et je pense revenir à l’essentiel.
    Bref la publicité est partout et même sur les sites et blogs qui parlent d’écologie, alors restons vigilants !
    A bientôt

    1. Youri

      Hello Eirolf,
      Ton partage est super intéressant. C’est vrai que la publicité est partout et parfois elle est même là où on ne l’attend pas. Tu as raison d’inviter à la vigilance car le minimalisme ou la simplicité volontaire nécessitent de faire attention au quotidien aux informations que nous laissons rentrer dans nos têtes pour éviter de surconsommer et remplir nos maisons de tout un tas d’objets inutiles.
      Merci pour ton partage et à bientôt 🙂

  4. Pascal

    Bonjour ou bonsoir,
    Quand j’étais enfants, je n’aimais pas porter de choses inutiles lors de mes déplacements, donc je manger mes sandwichs avant le départ, entre autre! Quand je déménageais, je détruisais mes photos et me fier a ma mémoire! J’étais minimaliste et la simplicité volontaire mon chemin!

    1. Aurélie

      Merci pour ton commentaire Pascal, tu es donc minimaliste depuis enfant, c’est super ! A bientôt

  5. Très bel article qui explique bien la différence entre les deux concepts. J’avoue que j’avais de la peine à distinguer les deux. Mais maintenant ça va mieux 😛 !
    Plus jeune, j’étais une acheteuse compulsive. Chaque semaine, j’achetais (ou demandais à ma mère de m’acheter…) c’était un besoin « vital ». Sans doute pour combler un vide, un manque. Mais petit à petit j’ai compris que ce vide n’allait jamais être comblé par du matériel, puisque « l’essentiel est invisible pour les yeux » (Saint Exupéry). J’ai également pris conscience, en parallèle, de l’impact écologique de ma consommation excessive et inutile. J’ai donc commencé à réduire tout ce que je pouvais et a vidé mes armoires, mes tiroirs et autres. Et mince! Qu’est-ce que je me suis sentie légère et libre! Un bien fou. J’ai petit à petit vidé ma chambre, jusqu’à mon départ pour un grand voyage. Je n’ai pris que le nécessaire. Et franchement depuis 6 mois je vis avec presque rien et ça me va. J’adore. Je vis l’instant présent, les expériences que je vis, les rencontres que je fais. Et ça… et ça, ça rempli le vide qui s’était installé en moi.
    Du coup, est-ce que je me considère comme minimaliste ou est-ce que je vis une simplicité volontaire ? Je ne sais pas mais du moins j’en prend la direction.
    Enfin bref, j’étale mon histoire mais tout ça pour te dire merci pour ton article qui m’a fait autant réfléchir 🙂

    A bientôt !

  6. Mathilde

    J’aime beaucoup ces explications. Je me considère sur le chemin de la simplicité volontaire… et portée par le minimalisme ! Pour moi, le minimalisme est aussi un idéal esthétique

    1. Aurélie GAUTHIER

      Pour moi aussi l’esthétique a son importance dans ma démarche de minimalisme !

  7. Salut Aurélie,
    Merci beaucoup pour cet article qui en apprend beaucoup !

    Je suis blogueur dans le domaine, et pourtant, j’ai toujours mélangé la simplicité volontaire et le minimalisme. Les deux se croisent et s’entremêlent à la perfection. Dans tous les cas, comme tu l’as précisé, les deux prônent un mode de vie plus simple, en revenant à l’essentiel. Oust la possession d’un trop-plein, et l’attachement émotionnel (à la plupart) des objets matériels 🙂

    Je vous souhaite une excellente journée, pleine d’amour et de lumière,
    Flo

    1. Aurélie GAUTHIER

      Merci Florian ! Le plus important est de s’écouter et de revenir à l’essentiel, peu importe quel nom on donne à ce qu’on fait !

  8. Cyril

    Pour ma part, ce sont les rénovations de mon logement qui me poussent à devenir minimaliste à cause que ça c’est mal passé avec de grosses complications. Alors, j’ai opté pour simplifier ma vie et mes biens. Je suis à nouveau dans des rénovations majeures parce qu’elles ont été manquées la première fois; tout ceci en moins de trois ans. Pas drôle d’être locataire.

  9. Bonjour et merci pour cet article intéressant.
    Personnellement je crois que j’ai toujours eu du mal avec l’acte d’acheter. Dans ma tête il fallait toujours que l’objet ait une vraie utilité, pas juste acheter pour le plaisir, ou dépenser mon argent comme ça pour le plaisir du « shopping ». Récemment j’ai compris pourquoi j’étais comme ça. J’ai pu mettre des mots dessus. Il y a le fait que j’ai jamais eu trop les moyens financiers pour « dépenser sans réfléchir » mais surtout je me reconnais complètement dans ce concept de la simplicité volontaire. Et depuis que j’assume ce côté « écolo », j’évolue encore plus dans ce courant. J’aime ne pas me faire avoir quand je dépense mon argent et toujours trouver des alternatives à une consommation classique.
    À bientôt

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